• Chapitre 1

     

      Je suis Ambre, une jeune fille de 12 ans. Je vis dans une petite maison à la campagne, dans un petit village. Je passe mes journées  lire ou à écrire. J'aime aussi me balader dans la forêt. Je suis quelqu'un de plutôt solitaire. Je n'ai pas d'amis, à part mon chat Lavande, une femelle au pelage long et gris clair et Iris, une petite chienne noire.

    Aujourd'hui encore, je suis en cours. Assise sur une chaise, à écouter des paroles barbantes et ennuyeuse. Je suis seule à ma table, et cela ne me dérange pas. Tout le monde bavarde, à part moi. Je préfère contempler les nuages. Pensive, j'entends à peine le prof lorsqu'il m'interroge. Surprise, je bafouille une réponse. Bien évidement, c'est faux, et les autres se moquent de moi. Mais je m'en fiche! Je suis bien comme je suis, et ce n'est pas pour eux que je vais changer! Ensuite, le professeur rend les devoirs de français. Bien sur, je l'y attend, j'ai une mauvaise note. La conjugaison, ce n'est pas mon point fort, et j'ai autre chose à faire à part réviser la conjugaison de verbes ennuyeux! Si seulement le professeur donnait un devoir d'écriture ou de poésie!

    Enfin, la sonne cloche, me délivrant ainsi de cette enfer. Je cours presque jusqu'au bus, si bien que je suis la première montée dedans. Je m'installe, comme toujours, vers l'avant, contre une fenêtre et durant le demi-heure de trajet, j'observe les nuages en pensant à la forêt. C'est mon lieu préféré. Dès que je le peux, j'y cours. Enfin, j'arrive à mon arrêt, le terminus.

    Je marche très vite jusqu'à chez moi. J'entre et je salut à peine ma mère. J'attrape de la brioche, du Nutella et je me fait des tartines. Je prend aussi une bouteille que je remplit de lait, je met le tout dans un sac, attrape mon cahier et mon stylo et je pars, suivit de ma chienne, Iris. Je traverse les vignes, avant d'arriver à un chemin, bordée de maison, menant à la forêt. Je l'emprunte et à un tournant, m'engouffre dans les bois. Je suis un petite chemin qui longe un champ à demi inondé, traverse un passage fait de taillis et d’orties, avant d'y arriver.

    C'était une petite clairière, en bordure du fleuve. Le sol était jonché de bouton d'or en fleurs, les quelques arbres dressaient leur branches feuillues vers le ciel dégagé. On entendait au loin le vacarme des chutes. Je m'assis au bord de l'eau, au soleil. J'attrape mon cahier et commence à écrire. Je conte l'histoire d'une vie sauvage, où les Hommes n'existaient pas. Où les dragons et autres créatures peuplaient le monde. Un monde fait de rêves et d'idéal. En même temps que j'écris frénétiquement, j'avale mes quelques tartines et bois un peu de lait. Iris chassait des papillons un peu plus loin, au dessus de moi, les oiseaux chantaient. Un cygne nageait dans l'eau, serein et pas le moins du monde dérangé par ma présence. J'entend aussi un rat d'eau caché dans les buissons. En silence, je continue d'écrire, écoutant les merveilles de la vie sauvage qui se vivait autour de moi. Iris viens bientôt ce coucher contre moi, haletante. Je lâche un instant mon cahier et je prends un peu d'eau dans mes mains pour lui porter. Elle but. Ensuite, je constata, peinée que le soleil commençait à décliner. Je rangea mon cahier et me remit en route. Je devais rentrer vite si je voulais avoir le temps de faire mes devoirs, ce qui n'était pas toujours le cas. Jetant un dernier coup d'oeil à cet endroit que j'aime tant. Je me dit que j'y reviendrais bientôt. 

    Le lendemain fut le même. Seulement, cette fois ci, Lavande m'accompagna. Lovée sur mes genoux, elle ronronnait, tandis que j'écrivais. Iris était partie plus loin. Je ne m'inquiètait pas, elle partait souvent comme ça, heureuse d'être libre, et elle revenait toujours dès que je sifflait.

    Dès que je dut rentrer, je me leva, dérangeant ainsi Lavande qui avec un miaulement surpris se leva et s'étira souplement. Je siffla. Mais Iris de vient pas. Je siffla encore. Rien. Je tendais l'oreille, avec l'espoir de l'entendre s'approcher en courant. Mais il n'en fut rien. Je commençais à m'inquiéter. Je siffle encore, mais rien. Je continua ainsi pendant un moment. J'était franchement inquiète. Lavande m'écoutait siffler, l'air surprise. Elle ne cessait de miauler et de se frotter à moi. Elle croyait sans doute que je la cherchait. Je la prit dans mes bras et la serra contre moi, respirant son doux parfum sauvage. Mon coeur battait fort. Le soleil déclinait et je ne savais que faire.

    Je devais rentrer, mais comment rentrer sans Iris? Je devais prendre une décision. J'aurais voulu courir à la poursuite de ma chienne, cependant, Lavande ne pourrais pas venir. je refusait de la laisser elle aussi. A contre-coeur, je prit le chemin du retour, bien décidée à revenir la nuit pour chercher Iris. J'espérait, au fond de moi, quelle rentrerait d'elle même. Je doit l'avouer, j'avais peur de sortir la nuit, seule, et de m'enfoncer dans les bois sombres.